par André Muller

Nous étions nombreux, même très nombreux à ce beau et bon repas de Noël à Drusenheim. Quel plaisir de nous retrouver, de nous raconter de fêter nos retrouvailles. Un grand merci à vous, chers membres fidèles de l’ANRA et du Ci-ORTF.

Quand le comité claironne pour une Rando, une sortie culturelle, un repas de fin d’année, les adhérents sont toujours présents et nous continuerons dans la même lancée en 2025.

Un grand merci pour notre doyenne Simone Ham, ancienne cheftaine de la perfo, redevance, Simone est présente avec grand bonheur à tous nos grands rendez-vous !

Certains membres sont venus de loin, Fréland, Saverne qu’ils en soient remerciés.

Nous avons été choyés par le chef étoilé Ludo qui a honoré nos papilles, nos assiettes remplies d’étoiles, nous étions tous au septième ciel. Son épouse, la sommelière nous a conté les vins, qui accompagnaient chaque sourire, chaque plat. Un grand coup de chapeau aux jeunes étudiantes de l’école hôtelière, elles sont venues à chaque table nous présenter les plats avec une grande délicatesse, un grand merci à elles.

On vous souhaite un très joyeux noël et une bonne année 2025. Prenez soin de vous nos chers membres, un gros schmoutz de nous tous,

les membres du comité de l’ANRA et du CI-ORTF ALSACE …

  DANS LES ETOILES

par Alain Gérolt

Ce mercredi 20 novembre, comme des enfants le jour de Noël, nous avions des étoiles plein les yeux au Planétarium du Jardin des Sciences. Cette journée fut un véritable moment d’émerveillement et de découverte autour des planètes, étoiles et galaxies. Grâce à un écran de 15 mètres de diamètre incliné à 18°, une projection à 360° et un simulateur astronomique, nous avons vécu une immersion totale dans l’espace. Prise de hauteur, émotion et déconnexion garanties !

Avec notre carte d’embarquement en main, nous avons franchi le sas de décompression, pris place dans nos fauteuils inclinés… Et c’est parti pour le décollage ! Cap sur les merveilles de l’Univers avec un expert du Planétarium qui nous a guidés à travers le ciel étoilé et nous a présenté un film immersif. Tel des astronautes en apesanteur, nous étions propulsés dans l’espace entre amis et passionnés… Un spectacle et un voyage inoubliable !

Après cette aventure cosmique, nous avons atterri vers midi et dégusté un excellent repas à la carte au restaurant réputé "La Victoire". Une belle journée de retrouvailles et d'amitié pour les 32 membres du CI ORTF et de l’ANRA Alsace qui ont participé à cette sortie mémorable.

AU COEUR DES MARCAIRES

par Alain Gérolt

Photos Christian Comte et Alain Gérolt

Ce mardi 10 septembre 2024, nous nous sommes retrouvés au sommet du col de Wettstein, entre Orbey et Munster, dans un cadre vosgien splendide. Malgré un ciel nuageux, nous avons eu droit à de belles éclaircies et même à un joli arc-en-ciel pour nous accueillir, ajoutant une touche magique à notre journée.

Cette sortie randonnée, accompagnée d’un repas à la ferme auberge Le Glasborn, est le fruit de l'initiative de notre ami Marcel. Lorsqu'il travaillait chez TDF, il empruntait ces sentiers pour se rendre aux émetteurs et antennes dont il avait la charge.

Nous étions 29 passionnés de nature et d’aventure : 10 amis lorrains des environs de Metz et Nancy, et 19 amis alsaciens venus de la région entre Wittenheim et Haguenau.

Deux parcours étaient proposés, l’un de 4 km et l’autre de 8 km, avec un dénivelé positif de 170 mètres, sur un site chargé d’histoire en raison des rudes batailles de la Première Guerre mondiale.

·        Le parcours de 4 km, guidé par Jacqueline, a commencé par une montée depuis le parking de la ferme auberge jusqu’au cimetière militaire allemand de Baerenstall, où reposent 2460 soldats allemands. Ensuite, sur une route goudronnée, nous avons atteint le Mémorial du Linge, lieu de mémoire où plus de 20.000 soldats français et allemands ont perdu la vie entre juillet et septembre 1915. Nous avons eu la possibilité de visiter le musée pendant une heure avant de poursuivre notre randonnée avec une grimpette de 600 mètres jusqu’au sommet du Schratzmaennele. La descente, assez périlleuse sur 1,5 km, nous a conduit à travers un Blockhaus et d’anciennes carrières de pierres, pour revenir à la ferme auberge Le Glasborn.

·        Le parcours de 8 km, guidé par Pascal, a suivi le même itinéraire jusqu’au Mémorial du Linge. De là, nous sommes descendu vers le Col du Wettstein sur environ 4 km, pour découvrir la Nécropole Nationale aménagée de 1919 à 1926, où reposent 3.535 soldats morts pour la France.

Après cela, un dernier effort avec une montée de 2 km, offrant des vues magnifiques sur la vallée de Munster, et retour également à la ferme auberge Le Glasborn.

À 12h30, nous nous sommes rassemblés autour de trois grandes tables pour déguster un savoureux repas marcaire, typique de la région (Tourte vosgienne ou Roïgabrageldi). Ce fut un moment convivial et agréable, parfait pour échanger nos impressions sur les randonnées et profiter d’une bonne table ensemble.

L’après-midi, nous avons visité le musée Albert Schweitzer à Gunsbach. Albert Schweitzer, un véritable citoyen du monde, a marqué l’histoire par son engagement humanitaire et ses contributions dans de nombreux domaines. Ce musée est dédié à sa vie et à son œuvre, offrant un aperçu fascinant de son parcours et de ses réalisations.

En somme, ce fut une journée exceptionnelle, riche en découvertes et en belles rencontres, que ce soit sur les sentiers ou lors de la visite du musée. Merci à tous pour votre participation, et à très bientôt pour de nouveaux moments de partage et de convivialité !

L’ANRA-ALSACE EN BATEAU

par Ambroise PERRIN

Le Rhin qui nous unit

L’angoisse, cela aurait été le port sous la pluie : ce fut le port de la sérénité car non seulement le soleil était au rendez-vous, mais nous avions réuni des amis venus de toutes les régions d’Alsace et de Lorraine. Le Port de Strasbourg donc, une traversée privilégiée sur un bateau-moustique, pour l’amusement D’r Hans im Schnokeloch, le héros local. Voici le port au pétrole, le port aux containers avec ses bassins du commerce et de l’industrie, et l’île aux épis destinés à ralentir le débit des bras du fleuve. Une sympathique guide nous permet de jouer les touristes de Batorama en remontant le cours principal, avant d’accoster à Kehl, la ville allemande en face de capitale alsacienne, au Yachthaffen, Gastwirtschaft en plein air pour déjeuner d’un Schnitzel au poulet.

Nous repartons par les écluses pour rejoindre les cours d’eau du centre-ville ; une invitée, Dominique Gouillart, auteur d’un roman policier wagnérien intitulé « l’Or du Rhin », évoque le fleuve romantique si bien décrit dans le « Chant du Rhin » de Hölderlin et dans les pérégrinations sentimentales d’Alexandre Dumas, de Gérard de Nerval, et de Victor Hugo… Nous patientons au Pont tournant, devant les 125 mètres de la passerelle bleu de rêve, de fer et d’acier, où les trains ont la priorité sur les bateaux, ce qui nous permet de chanter en chœur « Et j’entends siffler le train » du fond de notre écluse. Traversée du quartier Ouest de Strasbourg, où de nombreux petits bateaux de plaisance tanguent à notre passage. Nous sommes intrigués par de larges péniches, elles sont amarrées sans moteur, elles servent de logements. Nous avions aussi aperçu de gros bateaux de croisière, hôtels-palaces flottants prisés par les touristes américains qui « font » quatre pays en trois jours rhénans, la Suisse, l’Allemagne, la France et les Pays-Bas.

À l’embarcadère Dauphine devant le Conservatoire de musique, un panneau mercantile et facétieux annonce « Strasbourg-sur-mer ». Le marin qui nous attend n’est pas Haddock. C’est le professeur d’histoire Robert Betscha, enthousiaste érudit spécialiste de l’histoire de Strasbourg qui nous fera remonter le cours des siècles, du port autonome de 1899 relié aux canaux du Rhône et de la Marne, jusqu’aux bassins du Moyen Âge en face de l’Ancienne Douane et au bord du Quai au sable, situés sur la rivière Ill.

Toute la ville s’est enrichie par ses activités de transport fluvial et de douane, régis par la puissante corporation de l’Ancre. Notre professeur est absolument passionnant, il mêle à ses petites histoires une fantaisie communicative… L’autocar des Lorrains doit partir, au revoir et à bientôt les amis, et les Alsaciens prolongent le jeu des questions sur le Quai des bateliers, avant de s’attabler au Canon, la brasserie où la Kronenbourg fut brassée pour la première fois en 1664. C’est de là que des millions de litres de bière alsacienne furent exportés dans tous les continents, des transports qui débutaient sur les fameux bateaux de Strasbourg !

Photos Christian Comte et Alain Gérolt

Visite des musées de Pfaffenhoffen et Bouxwiller

par Ambroise PERRIN

Ce mercredi 10 avril 2024 l’ANRA section Alsace a visité deux musées dans le Kochersberg, le Musée de l'imagerie populaire à Pfaffenhoffen et le Musée judéo-alsacien à Bouxwiller. Organisée par Jean-Claude Durmeyer, cette journée culturelle a rassemblé 15 membres intéressés par le patrimoine local.

Ce sont d’abord des images peintes à la main dans des dentelles de papier, des peintures sur verre et des kettelbrief, des souhaits de baptême, pour que les nouveau-nés puissent entrer directement au paradis en cas de décès prématuré. Catherine Keith, professeur de latin et de grec retraitée du village passionne les visiteurs par son érudition. Ces collections proviennent de la perspicacité du notaire François Lotz qui récupéra tous ces petits trésors lors des liquidations de succession.

Après un sympathique déjeuner dans une auberge déguisée en maison de poupée, un autre guide, Raymond Lévy, détailla l'histoire de la communauté juive de Bouxwiller dans l'ancienne synagogue sauvée de la démolition par Gilbert Weil et transformée en musée. Des reconstitutions de scènes de la vie quotidienne alternent avec de grands panneaux narratifs et insistent sur la bonne cohabitation des différentes communautés depuis la Révolution française au début du XXème siècle, avant la funeste période du nazisme.

Ce fut une belle journée de rencontre avec la richesse historique de ce petit territoire du Nord de l'Alsace. 

Le 10 avril 2024, Visite du Musée de l’image populaire de Pfaffenhoffen et du musée Judéo Alsacien de Bouxwiller

Par Jean-Claude DURMEYER

Nous étions une petite quinzaine de personnes pour visiter le musée de l’image populaire de Pfaffenhoffen.

Pour la visite guidée du musée c’est le nombre idéal. Nous avons tous apprécié la présentation de la collection de la guide, elle nous raconte qu’au XIXème siècle, en Alsace, en milieu rural, il était d’usage d’offrir une image en souvenir des étapes qui marquent le cours de la vie. Des imagiers-peintres travaillaient à la demande des habitants pour conserver, par l’image, les moments de joie et de peine de la vie. Le musée propose ainsi de découvrir, dans un bâtiment de style Renaissance rénové, l’image mais aussi l’iconographie alsacienne à travers leur contenu, fonctions et techniques, y sont présentés des souhaits de baptême du XVIIe au XIXe siècle, des souvenirs de confirmation, de communion, de conscription ou de régiment, de mariage et textes de décès, à travers les techniques du Canivet, des peintures sous verre, des églomisés.

Après le musée un petit tour à L’ancienne synagogue de Pfaffenhoffen. C’est l’une des rares synagogues construites en Alsace en 1791, sous l’Ancien Régime, qui soit encore conservée. Classée Monument Historique elle a bénéficié d’importants travaux de restauration. Elle est à la fois lieu de culte et centre communautaire ayant eu pour fonction d’école, de centre d’hébergement et de cuisine. Dans sa simplicité et sa sobriété, tant extérieure qu’intérieure l’ancienne synagogue de Pfaffenhoffen est l’exemple typique d’une synagogue rurale du XVIIIe siècle.

A 12h30, nous partons manger dans un restaurant au pied du Barstberberg à Imbsheim Le Barstberger Stuewel.

L’après midi nous retournons dans une ancienne synagogue à Bouxwiller, transformée en musée Judéo Alsacien. Le guide nous parle de La présence juive en Alsace qui est attestée depuis le XII^e siècle. Hors du royaume de France, les Juifs alsaciens n’ont pas été expulsés, mais ils sont persécutés lors de l’épidémie de peste noire du XIV^e siècle et expulsés des villes. Le judaïsme alsacien prend alors un caractère rural très original en Europe occidentale. Il en reste aujourd’hui de nombreuses synagogues, souvent désaffectées, car à partir du XIX^e siècle, les Juifs alsaciens ont regagné les grandes villes alsaciennes, ou sont allés jusqu'à Paris. Cette communauté d'une importance historique majeure au sein du judaïsme français fut très affectée par la Shoah. Elle est aujourd'hui largement surpassée en nombre par les Juifs venus d’Afrique du Nord, pendant les années 1950 et 1960. Le guide nous parle aussi de son grand père qui parcourait les villages avec sa carriole pour collecter les peaux de lapins et de la ferraille entre autre. Au fur est à mesure que nous avançons dans ce musée conçue en pente douce, nous découvrons la vie des ces familles de juifs Alsaciens et leurs traditions spécifiques.  

Photos Jean Claude Durmeyer